Le jeu, tel que nous le connaissons aujourd’hui, a traversé les âges et tire ses influences de différentes civilisations anciennes. Lorsqu’on entreprend un petit voyage dans le passé de l’humanité, l’on s’aperçoit souvent que la quasi-totalité des activités de l’homme contemporain a déjà existé des siècles auparavant, mais simplement sous des formes plus rudimentaires (encore que). Voici donc un bref développement sur les origines des jeux.
Le jeu, un loisir vieux comme l’existence humaine
Les premiers hommes de l’histoire étant des nomades et n’étant principalement préoccupés que par leur survie, la recherche des traces des jeux pendant cette époque s’avère très compliquée. Toutefois, l’analyse de certains peuples primitifs conservant encore le mode de vie de nos ancêtres offre des bases solides. Il en ressort donc que les objets religieux, à l’instar des hochets et statuettes, étaient les principaux jouets de l’âge préhistorique.
D’un point de vue archéologique, le yoyo et la toupie sont les jeux les plus anciens n’ayant jamais existé sur la planète terre. Ces dispositifs étaient utilisés par les chasseurs du paléolithique pour assommer leur proie. Si les matériaux entrant dans leur conception ont changé, leurs principes sont restés intacts.
Des éléments de jeu plus complexes sont retrouvés dès le IIIe millénaire av. J.-C, une époque lointaine qui témoigne par ailleurs de la naissance des dés. Les ethnologues et historiens s’accordent sur le fait que les premiers humains pratiquaient divers jeux d’adresse. L’homme a très tôt exprimé un goût pour les jeux dès qu’il a acquis la maîtrise des outils et objets.
L’apport du Proche-Orient aux civilisations modernes dépasse les limites de l’écriture. Les fresques murales dans les tombeaux égyptiens montraient des jeunes avec des toupies et des adultes s’essayant à des jeux de société, lesquels ont été retrouvés en Égypte et en Mésopotamie. En Asie, quelques siècles av. J.-C (Ve siècle), est né le mikado, un jeu prisé par les samouraïs. Ce jeu à connotation religieuse bouddhiste favorisait la maîtrise de soi des guerriers et leur habileté.
Les Romains ne sont pas restés en marge des jeux. La popularité des jeux de dés et du cirque romain en est la parfaite illustration. Ce dernier est l’édifice dans lequel se déroulaient diverses sortes de jeux à savoir : les combats de gladiateurs, la naumachie ou encore les jeux les plus attractifs, les courses de chars. Celles-ci disparaissent définitivement en 1204 avec la conquête de Byzance par les croisés.
L’obscurantisme du Moyen-âge n’a pas réussi à tuer l’engouement pour les jeux de société, dont le jeu d’échecs. Apparu en Europe au VIIIe siècle, il a conservé, à travers les âges, sa suprématie sur les autres jeux de société. Les règles qui régissent sa pratique aujourd’hui sont édictées au XVIIe siècle. Plus tard, l’industrialisation, puis les avancées technologiques des 19e et 20e siècles, ont donné un nouvel essor au jeu. Désormais, il bénéficie de supports modernes et reste très prisé dans les processus d’apprentissage et l’éducation. À noter que le développement récent d’internet et des jeux vidéo ont un peu changer la donne dans un premier temps, en individualisant au maximum, la pratique ludique. Depuis l’avènement du web 2.0, le multijoueur semble avoir palier en partie à cela, même si on peut se poser la question du statut du partenaire ou de l’adversaire de jeu quand il est totalement virtualisé et « avatarisé ».